Un Écaussinnois dénoncé par son ex : “il vend de la cocaïne dans les toilettes des cafés, lors du carnaval”
Le prévenu évoque des dépannages entre amis, mais conteste les propos tenus par son ex-femme.
- Publié le 16-04-2024 à 17h02
Le 19 mai 2022, une dame se présente à la police. Elle a quelques révélations à faire au sujet de son ex-compagnon, le père de ses trois enfants. Elle informe les policiers que François vend de la cocaïne, chez lui et dans les cafés d’Ecaussinnes. Cela dure depuis une dizaine d’années.
Elle ajoute que les affaires sont florissantes lors du carnaval, durant lequel il écoule ses produits dans les toilettes des cafés. La drogue était alors cachée dans une petite boîte, glissée dans son sac à main.
Les policiers ne sont pas étonnés, François figure en bonne position dans la liste des hommes suspectés de tremper dans la cocaïne. En janvier 2023, le domicile de François est perquisitionné à la demande du juge d’instruction. Les policiers ne retrouvent pas de cocaïne, mais une balance de précision et des traces de consommation.
SMS
Une centaine de messages, contenus dans le téléphone du prévenu, intriguent les policiers. Interrogé, François conteste vendre de la drogue, il déclare cependant dépanner ses copains. “Nous sommes un petit groupe d’amis, chacun donne sa part”, dit celui qui consomme de manière festive, le week-end.
Une peine de deux ans est réclamée par le ministère public. L’avocate de François demande au tribunal de tenir compte du contexte de la dénonciation. Le couple était séparé et madame devait une somme importante à son ex-mari, plus de 15.000 euros pour les pensions alimentaires des trois enfants. Le mot vengeance est prononcé.
François élève ses trois enfants et cumule deux boulots pour qu’ils ne manquent de rien. Il était inconnu des autorités judiciaires. Son avocate a plaidé une mesure de faveur pour une simple détention, puisque la vente est contestée.
Jugement le 13 mai